8 gennaio 2008

Liliana Magrini

A Liliana Magrini
di Roberto Maurizio

Fonte: http://www.floriapubblications.com/

Dedico queste pagine a Liliana, mia grande “maestra”, una scrittrice, una letterata, una giornalista che mi ha insegnato ad amare una professione, tanto difficile, quanto avvincente.

« Liliana Magrini cerne Venise d’un crayon précis, jour après jour, tout au long de l’année. Mais ses rues, ses campi, ses maisons, ses paysages, ses petits personnages n’appartiennent pas à une cité comme on l’entend d’ordinaire. On s’étonne de les voir si exacts, si présents, alors qu’ils ne surgissent pas d’une ville, mais d’un mirage fait de vent, de soleil, de nuages, d’eaux qui miroitent, du son des pas sur les pavés, du silence des murs. Une ville qui est un mensonge de pierres fait pour capter la lumière».
Roger Grenier

LILIANA MAGRINI

Liliana Magrini, née à Venise en 1917, journaliste et critique littéraire italienne, a écrit Carnet vénitien en français. Le livre est paru en 1956 aux éditions Gallimard. Cinquante ans plus tard, Jean-Marie Patte, fin lecteur, porte à la scène ce texte parmi les plus envoûtants jamais écrits sur Venise.
Amie d’Albert Camus et de Louis Guilloux, traductrice de Malraux et de Giono, Liliana Magrini, morte en 1985, a joué le rôle de passeur entre la France et l’Italie.Ce spectacle offre un triple intérêt : présenter une Venise concrète et magique, révéler au théâtre la langue ciselée d’une femme remarquable, donner à voir, en Suisse, le travail d’un artiste inclassable. Carnet vénitien n’est pas une pièce mais le récit éclaté du passage du temps à Venise, par la grâce d’une observatrice impliquée. « Les touristes sont décidément partis », c’est sur ce constat que s’ouvre un livre qui va nous donner l’accès privilégié à une ville finalement trop méconnue. Liliana Magrini nous fait voyager dans l’espace d’une mémoire commune et singulière, non seulement parce que Venise n’est plus Venise mais aussi parce que chacun a sa Venise...« dépouillée comme un théâtre un plein jour ». Par touches multiples, croquis furtifs ou éternels, la Magrini s’attache aux habitants des îles, à la peinture, à la flore, aux églises, à Gozzi et à Goldoni, aux odeurs, au ciel avec le regard de celle qui sait que Venise vous révèle et transfigure, loin du naturalisme et de la carte postale.
Jean-Marie Patte chemine dans ce livre, à la manière d’un félin méditatif, le découpant littéralement pour en reconstituer les morceaux de son propre carnet de voyage dans une cité qu’il connaît intimement pour y avoir vécu jeune. Et l’on se souvient qu’il a été pour Roberto Rossellini le superbe interprète de La prise de pouvoir par Louis XIV . Patte lit comme on rêverait parfois que les acteurs jouent, travaillant l’écriture comme une pensée en mouvement. A chacun d’en tirer les images qui viennent à l’esprit : il faut alors fermer les yeux, la voix de Patte vous transporte au coeur d’une vision du monde, tremblée et joueuse, qui est le corps secret du récit de Liliana Magrini, et qu’il restitue par cette dérive, ce songe éveillé.Commencé à Evreux en février, ce projet itinérant se clôturera à l’Odéon à Paris, en automne 2007. Entre-temps, trois étapes : Genève, Bordeaux et Turin. Dans chaque ville, Jean-Marie Patte présentera la version d’Evreux et fabriquera une version nouvelle pour chaque lieu. A Genève, il sera accompagné de Cheikna Sankaré, talentueux comédien repéré au conservatoire de Paris. Les deux versions formeront un spectacle et une même soirée.Jean-Marie Patte, depuis le milieu des années 60, a su tracer un itinéraire unique dans le théâtre francophone. Acteur, metteur en scène et auteur, il a développé un répertoire où se côtoient notamment Sénèque, Marlowe, Vitalie Rimbaud, Kafka, la comtesse de Ségur, Mallarmé, Sarah Kane et Duras. Régulièrement invité au Festival d’Automne à Paris, au Théâtre de la Bastille et au Festival d’Avignon, il a présenté sa pièce Demi-jour à Saint-Gervais, en 1998.

Carnet vénitien
Liliana Magrini

Cet essai sous forme de journal, où la réflexion s'ajoute au tableau, parfois en simple croquis, à la note la plus brève, se situe d'une manière singulière dans l'abondante littérature qu'a inspirée depuis des siècles l'une des villes les plus belles et les plus célèbres du monde : Venise. Dans ces pages de carnet, dont l'auteur est une Vénitienne de naissance s'exprimant en français, on trouvera une Venise intime, inconnue des touristes, une Venise bourgeoise et artisanale, repliée sur elle-même - une Venise de petites gens, celle des gondoliers et des pêcheurs de la lagune, des habitants des Îles -, une Venise provinciale et difficile. Toutefois Venise n'est pour l'auteur qu'un prétexte. On ne devra pas s'attendre ici à une recherche du pittoresque pour lui-même. L'ambition de Liliana Magrini ne se limite pas à peindre. «Il en est, écrit-elle, des lieux comme des êtres : certains, on les aime avec mauvaise conscience. C'est parfois le cas pour Venise. Ce n'est pas qu'on ne puisse donner des raisons à cet amour, et même elles abondent : mais il se trouve qu'elles ne sont pas toujours bonnes pour un esprit et un cœur exigeants.» Il s'agit, comme on le voit, d'une méditation poursuivie à travers un charmant décor qui n'est peut-être qu'un mensonge. «Comme le peintre, elle cerne Venise d'un crayon précis, jour après jour, tout au long d'une année. Mais ses rues, ses campi, ses maisons, ses paysages, ses petits personnages n'appartiennent pas à une cité comme on l'entend d'ordinaire. On s'étonne de les voir si exacts, si présents, alors qu'ils ne surgissent pas d'une ville, mais d'un mirage fait de vent, de soleil, de nuages, d'eaux qui miroitent, du son des pas sur les pavés, du silence des murs.»
Dal sito blogpot http://www.tramezzinimag.blogspot.com/

TraMeZziniMag

VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE

Je viens de retrouver la citation, elle conclut une belle réflexion sur la manière dont on a pu concevoir la topographie de Venise au fil des temps et des besoins :
"... Étrangement, dans ces rues, on n'a jamais le sentiment d'être 'dehors' : elles sont elles-mêmes l'intérieur vénitien." (*)
Si vous ne connaissez pas le livre de Liliana Magrini, je vous invite à le découvrir. C'est un pur bijou, un guide amoureux, authentique celui-là, écrit par une vénitienne dans ces années de Dolce vita où on a l'impression que la vie justement douce et apaisée après les sombres années de guerre ne se conçoit pour nous qu'en noir et blanc comme ces films italiens dont je raffole...
Et pour illustrer ces propos, ce cliché Afi de ma collection qui montre un instant de pause lors du tournage du film Canal Grande de Andrea Robilant avec Maria Denis (1943). Vous aurez reconnu le ponton du traghetto de S.Tomà à moins qu'il s'agisse de celui de Sta Maria del Giglio. je ne me souviens jamais et quand j'y passe j'oublie toujours de vérifier...

(*) : Liliana Magrini, Carnet vénitien. Éditions Gallimard, 1956.

Le foto sono state tratte dal sito www.tramezzinimag.blogspot.com

1 commento:

  1. Grazie per la citazione. Liliana Magrini a scritto un bel libro pieno di Umanità. Come H de Régnier, scriveva "venezianamente".
    L'indirizzo di TramezziniMag è il seguente : http://tramezzinimag.blogspot.com (non è "blospot" che non esiste)

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